Syrie : Les États-Unis réduisent leur présence militaire, mais affirment des progrès significatifs contre Daesh
Les États-Unis ont annoncé un plan de réduction de leur présence militaire en Syrie, diminuant leur effectif de près de moitié. Cette décision, annoncée ce vendredi 18 avril par le ministère américain de la Défense, intervient alors que Washington affirme avoir réalisé des « pas importants » dans la lutte contre Daesh (État islamique).
Actuellement, environ 2 000 soldats américains sont déployés sur le territoire syrien, principalement pour soutenir les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes, dans leur combat contre les vestiges du groupe terroriste Daesh. La réduction prévue portera l'effectif à environ 1 000 soldats.
Un retrait progressif et stratégique
Selon les responsables américains, ce retrait ne signifie pas un désengagement total de la Syrie. Les forces américaines restantes se concentreront sur plusieurs objectifs clés :
- La prévention d'une résurgence de Daesh : Malgré les pertes territoriales subies par le groupe, les États-Unis restent préoccupés par la possibilité d'une nouvelle émergence de Daesh en Syrie et dans la région.
- Le soutien aux FDS : Les forces américaines continueront de fournir un soutien logistique, aérien et de formation aux FDS, qui jouent un rôle crucial dans la stabilité de la région et la lutte contre le terrorisme.
- La surveillance de l'influence iranienne : Les États-Unis souhaitent également surveiller et contrer l'influence croissante de l'Iran en Syrie.
« Nous restons engagés à travailler avec nos partenaires pour assurer la défaite durable de Daesh, tout en réduisant notre empreinte en Syrie, » a déclaré un haut responsable du Pentagone.
Des « pas importants » contre Daesh
L'annonce du retrait s'accompagne d'une évaluation positive de la situation sur le terrain. Les États-Unis affirment avoir réalisé des « pas importants » dans la lutte contre Daesh, notamment grâce à la coopération avec les FDS. Bien que le groupe terroriste ait perdu le contrôle de vastes territoires en Syrie et en Irak, il continue de mener des attaques sporadiques et de maintenir une présence clandestine.
Réactions et perspectives
L'annonce du retrait américain a suscité des réactions mitigées. Les autorités kurdes ont exprimé leur inquiétude quant à la protection de leurs territoires face à une éventuelle offensive turque, qui considère les FDS comme une extension du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation considérée comme terroriste par la Turquie et les États-Unis.
La Russie, alliée du régime syrien, a salué la décision américaine, la qualifiant de « pas positif » vers une solution politique au conflit syrien. Cependant, Moscou a également souligné la nécessité de maintenir une présence militaire pour lutter contre le terrorisme.
Le retrait américain marque une nouvelle étape dans l'évolution de la situation en Syrie, un pays ravagé par plus de dix ans de guerre civile. L'avenir de la région reste incertain, et les enjeux géopolitiques sont complexes.