COP26 : L'héritage de Trump et l'avenir incertain de la finance verte

La COP26 de Glasgow en 2021 avait laissé entrevoir une nouvelle ère pour la finance verte, avec Mark Carney, alors figure dominante du monde financier, promettant une transformation radicale. Mais l'ombre de l'ère Trump plane toujours. Alors, l'administration Trump a-t-elle réellement porté un coup fatal à la finance verte, et quel est l'avenir de ce secteur crucial dans la lutte contre le changement climatique ?
L'ascension de la finance verte sous Carney
Avant la COP26, Mark Carney, alors gouverneur de la Banque d'Angleterre, avait réussi à mobiliser les acteurs financiers autour d'objectifs climatiques ambitieux. Il avait notamment créé la Network for Greening the Financial System (NGFS), un réseau international de banques centrales et de superviseurs financiers visant à partager les meilleures pratiques en matière de finance durable. Les engagements pris par les banques et les investisseurs lors de la COP26 semblaient prometteurs, avec des milliards de dollars destinés à financer la transition énergétique et l'adaptation au changement climatique.
Le revers de la médaille : l'impact de l'administration Trump
L'arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis en 2017 a cependant freiné cette dynamique. Le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris sur le climat a envoyé un signal négatif au monde entier, remettant en question l'engagement des États-Unis dans la lutte contre le changement climatique. Les politiques énergétiques de l'administration Trump, favorables aux énergies fossiles et hostiles aux énergies renouvelables, ont également eu un impact négatif sur la finance verte.
De plus, l'administration Trump a affaibli les réglementations environnementales et a réduit le financement de la recherche sur le climat, ce qui a découragé les investissements dans les technologies vertes. Le scepticisme affiché par certains membres de l'administration Trump à l'égard du changement climatique a également contribué à créer un climat d'incertitude qui a freiné le développement de la finance verte.
L'héritage complexe de Trump et les défis actuels
Si l'administration Trump a indéniablement freiné la finance verte, il est important de noter que le secteur a continué à se développer malgré les obstacles. Les investisseurs sont de plus en plus conscients des risques liés au changement climatique et sont en train de réorienter leurs investissements vers des actifs plus durables. De plus, de nombreux États et entreprises locales ont continué à investir dans les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique.
Cependant, l'héritage de Trump continue de peser sur la finance verte. L'incertitude politique et réglementaire reste un frein majeur à l'investissement dans les technologies vertes. De plus, la pandémie de COVID-19 a perturbé l'économie mondiale et a entraîné une baisse des investissements dans tous les secteurs, y compris la finance verte.
L'avenir de la finance verte : une nécessité impérieuse
Malgré les défis, la finance verte reste un élément essentiel de la lutte contre le changement climatique. Les investissements massifs dans les technologies vertes sont nécessaires pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris et limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Les gouvernements, les banques centrales, les investisseurs et les entreprises doivent travailler ensemble pour créer un environnement favorable à la finance verte et pour mobiliser les capitaux nécessaires à la transition énergétique.
Avec l'élection de Justin Trudeau au Canada, et l'accent mis sur les engagements climatiques, un nouvel espoir émerge. Cependant, le chemin reste long et semé d'embûches. La finance verte doit se réinventer et devenir plus résiliente pour faire face aux défis de l'avenir.