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À l'approche de la grande finale de l'Eurovision 2025, une polémique éclate : les organisateurs ont demandé à la télévision publique espagnole de ne pas évoquer la situation à Gaza pendant l'émission. Cette décision, jugée restrictive par certains, soulève des questions sur la liberté d'expression et le rôle du concours dans le contexte géopolitique actuel.

L'Eurovision, véritable institution musicale européenne, est connue pour son ambiance festive et son message d'unité. Cependant, le conflit israélo-palestinien a mis en lumière les limites de cette neutralité, particulièrement après que la télévision publique espagnole, RTVE, ait envisagé d'intégrer une référence à la situation humanitaire à Gaza pendant la finale.

Les organisateurs du concours, l'Union européenne de radio-diffusion (UER), ont rapidement réagi en rappelant à l'ordre RTVE, estimant que de telles références n'avaient « pas leur place » dans le programme. Cette directive a suscité une vague de réactions, allant de l'incompréhension à l'indignation.

**Pourquoi cette interdiction ?** Selon l'UER, l'Eurovision est un concours apolitique et a pour vocation de rassembler les peuples autour de la musique. Introduire des considérations politiques, même indirectement, risquerait de diviser les téléspectateurs et de compromettre l'image du concours. De plus, l'UER précise que l'Eurovision est retransmis dans plus de 70 pays, dont certains n'ont pas les mêmes sensibilités géopolitiques que l'Europe, et qu'il est donc nécessaire de maintenir une certaine neutralité.

**Les critiques fusent.** Pour de nombreux observateurs, cette interdiction est une forme de censure qui empêche d'aborder des sujets importants et d'utiliser la plateforme de l'Eurovision pour sensibiliser le public. D'autres soulignent que le conflit israélo-palestinien a des implications humanitaires majeures et qu'il est légitime de le mentionner, même brièvement, lors d'un événement d'envergure internationale. La décision de l'UER est également perçue comme hypocrite par certains, qui rappellent que l'Eurovision a déjà été le théâtre de manifestations et de prises de position politiques par le passé.

**RTVE face à un dilemme.** La télévision publique espagnole se trouve aujourd'hui face à un dilemme : obéir aux directives de l'UER et renoncer à évoquer Gaza, ou défier l'autorité de l'UER et risquer des sanctions. La décision de RTVE pourrait avoir des conséquences sur sa participation aux éditions futures de l'Eurovision.

**Un débat plus large.** Cette controverse autour de l'Eurovision soulève un débat plus large sur le rôle des médias et des événements culturels dans le contexte géopolitique actuel. Faut-il maintenir une stricte neutralité, ou faut-il utiliser ces plateformes pour sensibiliser le public et encourager le dialogue ? La réponse à cette question est loin d'être simple, et elle continue de faire l'objet de vifs échanges.

L'Eurovision 2025, qui s'annonce comme un événement musical majeur, est donc également le théâtre d'une controverse politique. Reste à voir comment cette affaire évoluera et quelles seront les conséquences sur l'avenir du concours.