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La biodiversité est confrontée à une crise sans précédent, menaçant les écosystèmes et les services essentiels qu'ils nous rendent. Face à cette urgence, Nicolas Celier, fondateur et PDG de Ring Capital, plaide pour une mobilisation accrue de la finance, mais avec une approche réfléchie et innovante. Il met en garde contre la répétition des erreurs commises dans la lutte contre le carbone, soulignant la nécessité d'une stratégie d'investissement ciblée et efficace pour la protection de la biodiversité.

Les erreurs du passé : leçons à tirer

L'expérience de la finance verte et de la lutte contre le carbone offre des leçons précieuses. Trop souvent, les investissements se sont concentrés sur des solutions simplistes et peu efficaces, voire contre-productives. Le « greenwashing », c'est-à-dire la présentation trompeuse d'investissements comme étant bénéfiques pour l'environnement, a miné la crédibilité du secteur et freiné les progrès réels. Il est crucial d'éviter de reproduire ces erreurs dans la finance de la biodiversité.

Une approche d'investissement ciblée et innovante

Pour que la finance contribue réellement à la protection de la biodiversité, il faut adopter une approche plus nuancée et ciblée. Cela implique de :

• Identifier les enjeux clés : La biodiversité est un sujet complexe, englobant une multitude d'espèces, d'écosystèmes et de services. Il est essentiel de prioriser les actions en fonction de leur impact potentiel et de leur faisabilité.
• Soutenir les solutions locales : La protection de la biodiversité passe souvent par des initiatives locales, adaptées aux spécificités de chaque territoire. La finance doit soutenir ces acteurs et leurs projets.
• Promouvoir l'innovation : De nouvelles technologies et de nouveaux modèles économiques peuvent contribuer à la protection de la biodiversité. La finance doit encourager l'innovation et le développement de solutions durables.
• Intégrer la biodiversité dans les critères ESG : Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont de plus en plus pris en compte par les investisseurs. Il est essentiel d'intégrer explicitement la biodiversité dans ces critères, afin de mieux évaluer les risques et les opportunités liés à la protection de l'environnement.

Le rôle des investisseurs

Les investisseurs ont un rôle crucial à jouer dans la mobilisation de la finance pour la biodiversité. Ils peuvent :

• Engager le dialogue avec les entreprises : Les investisseurs peuvent encourager les entreprises à adopter des pratiques plus respectueuses de la biodiversité.
• Allouer des capitaux à des fonds d'investissement spécialisés : De nombreux fonds d'investissement se concentrent sur des projets liés à la biodiversité.
• Mesurer l'impact de leurs investissements : Il est important de pouvoir mesurer l'impact environnemental des investissements, afin de s'assurer qu'ils contribuent réellement à la protection de la biodiversité.

Conclusion : un avenir durable passe par la biodiversité

La protection de la biodiversité est un enjeu majeur pour l'avenir de notre planète. La finance a un rôle essentiel à jouer dans cette lutte, mais elle doit le faire avec une approche réfléchie et innovante, en tirant les leçons des erreurs passées. En mobilisant les capitaux de manière ciblée et efficace, nous pouvons contribuer à préserver la richesse de la vie sur Terre et à construire un avenir plus durable pour tous. Nicolas Celier appelle à une action urgente et concertée pour relever ce défi crucial.